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Starlight extinction
19 juillet 2007

Summercase 2007 (Barcelona)

Après le fiasco de l’organisation de la première édition ou nous étions allé nous perdre dans la poussière, la chaleur et les cailloux à Boadilla del Monte près de Madrid, nous avions choisi cette année de nous rendre à Barcelone et la plus confortable enceinte du Forum pour le Summercase 2007.

Au programme de bien belles têtes d’affiche: Arcade fire, Pj Harvey, Flaming Lips, Jesus and the mary chain... mais peu de risque dans le choix des groupes.

Vendredi 13 juillet:

Après un véritable marathon dont je vous passe les détails pour enfin arriver à destination, c’est sur les premières notes de guitare de The Editors que nous rentrons dans le vif du sujet. Les copies anglaises d’Interpol offriront un set parfaitement dosé entre leur premier disque et leur nouvel opus. Les titres de Back room, comme "All Sparks", "Light", "Munich" sonnent toujours aussi bien et réjouissent l’assemblée déjà nombreuse mais dès qu’ils entonneront les morceaux du tout frais "An end has a start", la fièvre retombera aussitôt. Des hauts et des bas donc mais parfait pour bien commencer la journée.

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The Editors

Par curiosité, on ira juste jeter un coup d’oeil à la miss Lily Allen qui ne nous retiendra pas bien longtemps puisque la diva-rock, Pj Harvey, semble rameuter les foules sous la tente de cirque, appelée Terminal S et l’on aimerait se positionner correctement pour profiter du spectacle.

C’est dans une chaleur humaine intenable, que la Pj se présentera seule, dans un grande robe blanche assez rétro (on est loin des mini jupes et bas résilles!), alternant guitare pour les tubes les plus anciens comme "Rid of me", "Angelene" et piano pour ses nouvelles compositions qui devraient voir le jour d’ici peu. Un très beau concert original, différent de ce que Pj Harvey a l’habitude d’offrir losqu’elle est accompagnée de ses musiciens.

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PJ Harvey

On filera alors vers le Terminal E pour assiter à la fête organisée par les hippies américains des Flaming Lips. Mais la fête sera de courte durée. Après une entrée en matière pleine de confettis, de ballons et d’un Wayne se balladant dans le public dans une bulle plastique, l’ambiance retombera aussi sec! Trop de pauses entre les morceaux, Wayne détonnant plus que jamais, plus aucun artifice pour animer le public, des morceaux assez mous, autant d’aspects qui nous ferons nous diriger vers la grande scène plus tôt que prévu afin d’être placés au mieux pour le grand momnent du jour: Arcade Fire.

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Flaming Lips

Et là, pas de déception possible! Dès les premières notes de "Keep the car running", on passe en mode chair de poule dans la liesse générale! Pour finir de capter un public déjà tout acquis à leur cause, les canadiens enchaineront directement sur le très attendu "No cars go" pour un (premier) karaoké géant. Au final une set list impeccable reprenant dans un premier temps les meilleurs morceaux du nouveau Neon bible: "No cars go", "Intervention", "Keep the car running", pour ensuite enchainer sur les tubes de leur fabuleux premier opus, Funeral avec: "Laika", "Power out", "Tunnels", "Haiti" ainsi qu’une cover de "Poupée de Cire" de France Gall ! Fin de la première partie avec "Rebellions" mais on sait qu’ils vont revenir et le public entonnera l’air de "Wake up" (Ohhhhh ohhhhhh ohhhhh!!!) au lieu des traditionnels cris de rappel.... génial! Ils reviendront pour deux morceaux supplémentaires et finiront donc par le magnifique Wake up, repris religieusement en coeur par tout le monde! Frissons garantis!

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Arcade Fire

Petite pause pour se remettre de nos émotions avant de partir danser sur les compositions sans fin et endiablées des LCD Soundsytem avec des hits comme "Tribulations" ou "Yeah"... la présence d’une voix féminine rehaussant le tout, parfait pour finir de nous achever. Quelle pêche!

On ne passera que très rapidement écouter un ou deux morceaux des 2manydjs, sans grande conviction car le virage ultra-techno pris par le duo belge ne nous fait pas oublier leurs géniales sessions bootleg...

Samedi 14 juillet:

On comencera doucement cette journée du samedi avec le concert tranquille de Badly drawn boy. Rien de bien extraordinaire mais de bonnes mélodies fraiches pour se mettre en jambes.

Ensuite place à la surprise du festival, My Brightest Diamond. Après avoir quelque peu hésité entre ces derniers, Soulsavers et James, nous nous sommes décidé pour ce trio de Brooklyn et on a bien fait. MBD et sa frontwoman sautillante Shara Worden offrent une musique pleine de peps et d’énergie, sans tabou ni détour, entre punk et pop énervée. Avec en prime une superbe reprise musclée de l’Hymne à l’amour de Piaf, ce concert fût une vraie bonne surprise.

On ira juste voir le début de Jarvis Cocker. L’ex leader de Pulp, venu présenter son nouvel album en solo, fera une entrée théâtrale et triomphale face à un public entièrement dévoué à l’icône pop. Malgré ce show préliminaire et après 2 morceaux, l’ennui nous gagne. Les titres sont répétitifs et sentent le déjà vu à plein nez... de toutes façons pas le temps de traîner car le son made in London résonne déjà sur le Terminal E avec aux commandes l’orfèvre électronique, Dj Shadow. Loin de venir juste pour présenter son dernier disque, qui n’est pas vraiment le meilleur, Dj Shadow enchainera ses plus grands morceaux comme le fameux "Organ donor" (le message défilant sur les écrans... grandiose!) tout comme des versions des thèmes de son projet parallèle, Unkle, dont une version speedée de "Rabbits in your headlight". Ce type, vraiment humble, terriblement inventif et simplement doué est vraiment un crack de l’électro made in UK, un son unique, un son que j’aime!

Petite pause dîner, assis dans l’herbe pour profiter du retour à la vie scénique des Jesus and Mary Chain. On aura droit à un nouveau show revival, froid et assez insipide qui ne restera pas dans les annales.

Puis vînt le tour de Air, ou comment passer 1h15 de sexe musical! On avait une certaine appréhension avant le début du concert car les deux derniers albums du duo de Versailles nous semblaient un peu mous et peu propices à la scène. A croire qu’eux aussi l’ont ressenti. Hormis "Cherry blossom girl" tiré de Walkie talkie et un ou deux titres du nouveau disque (sonnant beaucoup plus rock que sur l’album), Air fera un concert best of où aucun des meilleurs morceaux du groupe ne manquera: "Sexy boy", "Kelly watch the stars", "Talisman", "People in the city", "Don’t be light" ... et un final en apothéose avec une version à rallonge de la "Femme d’argent" et son riff de basse si sensuel.

C’est avec les hormones toutes émoustillées que l’on se dirigera vers le Terminal E pour se remuer sur les rythmes acides de !!!. Quelle patate! Ce son hybride rock/électro ferait vraiment bouger n’importe qui. Basses puissantes, mélodies accrocheuses, chant aérien et flippé, un mélange détonnant!

Pour clôturer ce Summercase, un énième show des Chemicals brothers que je ne saurais trop vous décrire compte tenu de notre état à cette heure avancée de la nuit.

Pour conclure. Niveau musical: bien que la prise de risque soit proche de zéro, il faut avouer que le plateau musical de cette édition 2007 fût plus que correct et que les prestations offertes par les groupes en ont comblé plus d’un. Par contre niveau organisation, une honte, un désastre... l’espace du Forum n’était absolument pas optimisé avec la grande scène en plein milieu empéchant toute fluidité de circulation entre les scènes secondaires alors que d’énormes espaces restaient inutilisés, la chaleur sous les chapiteaux était un enfer, la nourriture... si on peut appeler ça ainsi était vraiment infâme, les boissons hors de prix...3 euros une petite bouteille d’eau, j’appelle ça du vol ! Bref on sentait que l’organisation voulait faire son beurre sans se soucier du bien être des festivaliers... aucun confort, aucun effort... on plante 3 scènes et puis c’est tout !

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