Le Sidecar n’est surement pas la meilleure salle pour recevoir les fougueux et bruyants japonais de Mono et leur post rock sombre et puissant et cela surtout au niveau de l’acoustique que l’on peut qualifier de déplorable.

Pourtant, la disposition de la salle, scène très basse et donc une grande proximité entre le groupe et le public apporte un certain charme à ce concert.

Tout commence avec une grande première partie d’un des nombreux projets du multi-instrumentiste japonais Katsuhiko Maeda, World ends girlfriend. Seul face à une console, son e-book et guitare à la main, WEG nous entraine dans ses splendides compositions, mélangeant cordes, samples électroniques et riffs de guitare. Ambiance intimiste ou l’on se laisse bercer par ces orchestrations atmosphériques. Le public, agglutiné contre la scène, ne s’y trompe d’ailleurs absolument pas et salue la performance à sa juste valeur.

Puis c’est le tour du quatuor japonais le plus en vogue du moment: Taka et Yoda à la guitare, Yasunori à la baterie et la toujours splendide Tamaki à la basse (ah! Les filles à la basse ce sera décidément toujours mon faible... voir photos).

La set list est très orientée sur les morceaux du nouvel album, “You are there”, qui verra le jour quelques mois plus tard, mais peu importe, bien que l’on attende ses morceaux préférés en vain, on se laisse tout de même prendre à ces magnifiques mélodies qui nous sont alors quasi inconnues.

Pour commencer, “The Flames Beyond the Cold Mountain”, titre phare de “You are there”. Magnifique morceau alternant moment intime et chaleureux et explosions sonores surpuissantes, on est dedans, l’introduction est convaincante, c’est du Mono pur et dur et c’est ce que l’on est venu voir.

Mono ne jouera que 6 titres tant leur morceaux durent (plus de 10mn en moyenne) mais on ne s’ennuie pas, loin de là, tant cette musqiue est envoutante et prend aux trippes.
Le concert se terminera avec “Moonlight”, énorme morceau qui durera plus de 20mn pour un final en apothéose!

On appréciera aussi la simplicité et l’accessibilité du groupe qui restera à la disposition du public tout en rangeant leur matèriel. Petites discussions avec Yoda, un tour rapide au merchandising pour y admirer une dernière fois Tamaki qui paraît être la préposée à cette tâche et on comprend pourquoi... ce sourire est tellement vendeur... puis on s’en va sourire aux lèvres, les oreilles qui vrillent et content d’avoir partager un tel moment musical avec ces sympathiques et bruyants japonais!

Concert: Mono au Sidecar (Barcelona)

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